La croissance démographique actuelle doit conduire à une population de l’ordre de 60 000 habitants à l’horizon 2030. Cette croissance démographique ne pourra se faire sans une économie dynamique permettant de créer de l’emploi pour tous.

Cette économie doit s’appuyer d’abord sur des activités industrielles à forte valeur ajoutée, innovantes et s’appuyant sur les atouts d’un bassin industriel chimique présent depuis 50 ans.

Au travers des services à la population et le tourisme, il y a aussi un potentiel de développement de l’économie présentielle.

Enfin, ce développement économique ne pourra se faire sans prendre en compte les enjeux environnementaux et sociétaux, et valoriser les productions locales.

Programme 1 : une activité industrielle durable

En 2030, pour la création d’emplois, une activité industrielle toujours développée autour de la chimie, des nouveaux matériaux, utilisant la transition énergétique et l’économie circulaire comme moteurs de développement, est indispensable.

Dans la continuité de ce qui a été fait depuis plus de 20 ans, il faut affirmer encore le bassin de Lacq comme un territoire industriel dédié à la chimie.

La filière matériaux/énergie doit faire l’objet d’une attention particulière, en s’assurant de l’existence sur le territoire de l’ensemble des compétences, de la recherche à la production. Pour cela, il est indispensable de mettre à disposition des entreprises innovantes des plates-formes de recherche et développement.

Une industrie forte n’existe pas sans un tissu d’entreprises prestataires (PME/PMI/artisans) qu’il est nécessaire de soutenir.

A côté de cette industrie chimique forte, de multiples entreprises, dont celles de l’économie sociale et solidaire (ESS), sont susceptibles de créer des emplois et participer à une diversification industrielle.

Il est donc nécessaire de développer un dispositif d’accueil efficace des entreprises et de leurs salariés (recherche de foncier, création de zones d’activités, immobilier d’entreprises, pépinières, tiers lieux, accueil des conjoints) en veillant à une répartition équitable des activités sur le territoire.

 

Programme 2 : la valorisation économique des atouts naturels du territoire

En 2030, il faut viser une valorisation optimale des terres agricoles à travers une agriculture plus tournée vers les circuits courts, une forêt exploitée à plus de 50 % et une activité touristique développée autour des espaces naturels et du patrimoine du territoire.

Un premier objectif est de maintenir les terres agricoles et les espaces naturels qui font la richesse du territoire.

Pour cela, toutes les actions possibles doivent être menées pour contribuer au maintien des agriculteurs sur le territoire et favoriser le développement d’une agriculture autour des circuits courts et des produits à forte valeur ajoutée.

La forêt est aujourd’hui largement sous exploitée sur le territoire et sa valorisation comme source de matière première peut être une source de développement économique. En la matière, une action concertée de tous les acteurs est nécessaire et la CCLO peut jouer un rôle de fédérateur sur un tel sujet.

Le territoire possède des atouts naturels qui doivent être la base d’un développement touristique : des atouts en terme de paysages (cours d’eau, lacs, espaces de randonnées), mais aussi des atouts patrimoniaux, y compris patrimoine gastronomique (produits locaux, agrotourisme).

 

Programme 3 : se former à tout âge

En 2030, la CCLO dispose d’un réseau structuré d’écoles primaires permettant aux enfants de suivre leur scolarité dans les meilleures conditions, où qu’ils habitent. Elle collabore en outre avec le département et la région pour avoir un enseignement secondaire et supérieur de qualité, accessible aux habitants et aux entreprises du territoire.

La qualité de vie des habitants mais aussi leur capacité à accéder à l’emploi sont fortement liées à l’accès à l’éducation. Même si elle n’a pas toutes les compétences en la matière, la CCLO se doit de veiller à disposer, sur son territoire ou à proximité, d’un dispositif complet de formation pour tous les âges.

Pour les jeunes, il s’agit de maintenir les écoles dans les villages (RPI) avec une restauration adaptée et une solidarité sur les coûts. Il s’agit aussi de chercher les mutualisations autour des activités périscolaires et favoriser les activités innovantes du type « remue-méninges ».

Le développement de l’activité industrielle nécessitant un certain nombre de métiers manuels, il est important de revaloriser ces métiers manuels et de veiller à l’existence de formations adaptées.

Un soutien à la recherche universitaire en lien avec l’université de Pau et des Pays de l’Adour est indispensable pour disposer des compétences nécessaires au développement d’une industrie innovante (cf. programme 1).

Enfin, dans le cadre de l’exemplarité de la collectivité, il doit être mis en place une offre réelle de formation en direction des agents des services techniques.