Un bel exemple de réussite pour cette jeune entrepreneuse installée depuis un an à Í.Étech, hôtel d’entreprises orthézien dont la gestion est assurée par la Communauté de Communes de Lacq-Orthez (CCLO). Entretien avec Audrey Labastie, dirigeante de A.L. Evolution, entreprise spécialisée dans le conseil, la formation en ressources humaines et les bilans de compétences.

 

Parlez-nous un peu de votre histoire…
J’ai travaillé 13 ans comme responsable de la planification et du développement des ressources humaines au sein de la société Seretram. Bien que j’aie eu beaucoup de plaisir dans mon travail pendant toutes ces années, j’ai eu envie en 2018 de quitter les tableaux que je gérais quotidiennement au bureau pour être davantage en relation avec les gens. Après avoir démissionné, j’ai fait un bilan de compétences qui a été très positif pour la suite. Celui-ci m’a permis de me lancer rapidement en tant que formatrice pour un cabinet palois, prestataire de service pour Pôle emploi. Ma mission consistait à aider des personnes à reprendre confiance en elles et à valoriser leur image professionnelle. Cela m’a donné l’impulsion nécessaire pour me lancer à mon compte.
En mars dernier, j’ai donc décidé de faire du conseil RH et de rajouter à mon offre de services des bilans de compétences pour aider des personnes à en bénéficier comme j’avais pu le faire.

Quelles démarches avez-vous entreprises pour vous lancer ?
C’est difficile de démarrer car on manque d’informations. Je me suis rapprochée de la Chambre de Commerce et d’Industrie et me suis inscrite à sa formation intitulée « 5 jours pour entreprendre ». C’est du condensé mais cela m’a donné les connaissances de base indispensables lorsqu’on veut créer son activité. Cela m’a permis également de rencontrer des professionnels de la création d’entreprises ainsi qu’un représentant de la SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif) Pau Pyrénées. Il m’a parlé du partenariat entre la CCI et la CCLO qui semblait correspondre en tous points à mes attentes.

En quoi consiste ce partenariat dont vous avez bénéficié ?
Il permet à des personnes qui veulent se lancer comme moi de tester leur activité. Pour cela, il suffit d’intégrer la coopérative via la signature d’un contrat d’appui au projet d’entreprise (CAPE). Elles peuvent ainsi communiquer sur leur activité avec une identité visuelle et un nom commercial propre, réaliser des devis et facturer sous couvert du numéro Siret de la SCIC Pau Pyrénées. Parallèlement, il y a un véritable accompagnement individuel, de formations en commercial, communication, gestion…
En fait, la SCIC assure la partie administrative et comptable des activités des entrepreneurs à l’essai et les animateurs du réseau de pépinières d’entreprises de la CCLO assurent l’accompagnement individuel et les formations.
Financièrement, si les personnes qui testent leur activité génèrent du chiffre d’affaires, la SCIC Pau Pyrénées déduit 10% pour financer les différents services proposés. Dans le cas inverse, ce service devient gratuit.

Après un an d’expérimentation, conseilleriez-vous ce dispositif à ceux qui souhaitent se lancer dans l’entreprenariat ?
Sans aucune hésitation ! D’autant plus s’ils ne sont pas des adeptes de la gestion d’entreprises. Le contrat les déchargera de la partie comptable, financière et des contraintes liées à l’obligation de créer une structure juridique. De plus, pour mon activité de bilan de compétences, j’avais besoin de la labellisation data-dock pour que mes clients puissent accéder à des financements pour leur formation. J’ai donc pu profiter de celle de la SCIC.
Autre point positif et pas des moindres : l’accompagnement. Même si l’accompagnement comptable et administratif dispensé par la SCIC est primordial, le rôle des animateurs du réseau pépinières a été très précieux. Cela fait en effet du bien de pouvoir partager sur le pilotage et le développement de son activité. Ce service de proximité est très rassurant et les rencontres toujours enrichissantes.

Quelle est la prochaine étape pour vous ?
Aujourd’hui, 15 mois après mon intégration à la SCIC, je m’apprête à quitter la structure pour voler de mes propres ailes. Mon chiffre d’affaires prévisionnel ayant doublé, début janvier une autre page se tournera avec l’immatriculation de mon entreprise et donc l’obtention mon propre numéro Siret.
Par contre, je reste au sein du réseau de pépinière car je m’y sens bien ! D’ailleurs, je connais bien les locaux pour avoir occupé un temps l’espace de coworking. Vu que je reçois ici mes clients, il était évident qu’il me fallait un espace à moi. En plus, j’ai créé du lien avec les autres entreprises hébergées et continuerai ainsi à côtoyer les animateurs du réseau de pépinières de la CCLO.

 

Contact :
A.L. Evolution
Audrey LABASTIE
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64300 ORTHEZ
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