Lors du dénombrement ordonné par Gaston III de Foix-Béarn en 1385, la commanderie est englobée dans la paroisse d’Aubertin et n’apparaît explicitement que pour 3 feux de l’espitàu d’Aubertii. Cependant, une lecture attentive révèle quelques autres maisons situées sur le territoire de la commanderie. La population locale est donc constituée, au minimum, d’une vingtaine de personnes : le commandeur, quelques religieux, des donats et des habitants qui cultivent la terre. L’hôpital lui-même est menacé par des ordonnances royales successives pourchassant les établissements qui ne pratiquent plus l’hospitalité et qui détournent les revenus. Néanmoins, lors du dénombrement de 1768, on constate que les Barnabites contrôlent, outre l’hôpital toujours en activité, le territoire de La Commande et même une petite partie du territoire d’Aubertin.
Les aléas de 9 siècles d’histoire ont miraculeusement préservé à Lacommande ce qui peut être considéré comme le seul témoin encore en élévation d’un élément du réseau de Sainte-Christine-du-Somport sur le versant nord des Pyrénées avec, tout en un tenant, une église et un hôpital du XIIe siècle, un ancien cimetière contenant une cinquantaine de stèles funéraires discoïdales des XVIIe et XVIIIe siècles, un gîte pour les pèlerins et une maison qui fut vraisemblablement le domicile du commandeur avant de devenir presbytère, puis propriété d’un particulier à la Révolution et enfin mairie.