Les nombreux mobiliers datant du néolithique et du paléolithique prouvent que le territoire de la commune fut très anciennement peuplé. Mais c’est au Moyen-âge que la ville de Monein connaît son âge d'or. Des familles nobles sont établies en ville. A partir du XIIIe siècle, Monein est même l'une des plus importantes et des plus prospères cités de la vicomté. En 1385, le dénombrement des maisons du Béarn fait apparaître environ 2300 habitants (Orthez en comptait 436, Oloron 368, Pau 126).Cette communauté où l’agriculture est solide (vigne, céréales, élevage, exploitation du bois communal) vit un catholicisme fervent. En 1464, les Moneinchons se lancent dans la construction de l'imposante église Saint-Girons. La réalisation de sa charpente remarquable sera confiée à des hommes qui malgré leur extraordinaire savoir-faire, vivaient complètement exclus de la société. On les appelait : Cagots ou Crestiaa.
En 1709, Monein compte 5233 habitants. Marchés et foires sont actifs et renommés. La cité commerce avec la Bigorre, le reste de la Gascogne, l’Espagne (Aragon, Navarre). Le XVIIIe siècle va s’achever par la séparation de Cuqueron (1791) et de Cardesse (1794) et par la construction des principaux grands axes routiers vers Pau, Orthez et Oloron qui mettent fin à un isolement relatif. La Révolution sera vécue, ici, sans grands bouleversements. Au XIXe siècle, Monein va rester à l'écart de l'industrialisation. La ville continue, cependant, sa modernisation : construction de la nouvelle halle, agrandissement « de l’hospice pour les pauvres, développement des écoles de quartier. Ce siècle voit aussi le départ de nombreux cadets pour « les Amériques ». La confrontation avec le XXe siècle se fera brutalement avec la découverte du gisement de gaz naturel de Lacq en 1951. L'exploitation de cette richesse et le développement du complexe industriel entraînent Monein dans un essor imprévu.