À compter du mois de mai et jusqu’en août pour la plupart, près de la moitié des communes de Lacq-Orthez ont fait le choix de pratiquer l’extinction totale de leur éclairage public. Une mesure forte aux nombreux bénéfices pour tous.

 

Un choix raisonné pour l’environnement, la qualité de vie et les finances publiques

L’éclairage public représente en moyenne 40 % des dépenses d’électricité pour une commune. L’été, avec le soleil qui se couche plus tard et se lève plus tôt, plusieurs communes ont demandé au service éclairage public de la communauté de communes de Lacq-Orthez, d'éteindre complètement leur éclairage public la nuit pendant l'été.

 

L’extinction nocturne est mise en œuvre dans des secteurs bien définis, en tenant compte des besoins spécifiques d’activité nocturne. Ce geste simple permet de répondre à plusieurs objectifs concrets :

  • Préserver la biodiversité, notamment à une période où les migrations pour la reproduction des espèces sont nombreuses. Pour les animaux, insectes et pollinisateurs nocturnes, une route éclairée peut devenir un obstacle aussi infranchissable qu’un barrage pour les poissons ;
  • Réduire la pollution lumineuse pour répondre à des enjeux de santé publique, la lumière des lampadaires perturbant le sommeil de certains habitants ;
  • Faire des économies d’énergie, notamment l’été quand les jours sont plus longs ;
  • Limiter notre empreinte carbone liée à la consommation électrique.

 

 

    En France, ce sont plus de 12 000 communes qui ont adopté l’extinction de l’éclairage public pour ces raisons, et à Lacq-Orthez, elles sont actuellement 28 sur 60 à avoir sauté le pas l'été, soit presque la moitié ! Deux communes ont même fait le choix d'éteindre leurs lumières toute l’année : Balansun et Laà-Mondrans.

     

    Dans cette même logique, le reste de l'année, 98 % des communes du territoire pratiquent une coupure partielle de leur éclairage (de 23h à 6h par exemple).

     

    Et la sécurité dans tout ça ?

    Quand on parle d’éteindre l'éclairage public, l'insécurité est souvent la première inquiétude.

    Parmi les 28 communes du territoire qui pratiquent déjà l’extinction complète l’été, cette dernière a été pensée par les maires de manière à préserver la sécurité et le confort de chacun, en ciblant précisément les lieux et périodes d’éclairage les plus adaptés. Les lieux à forte circulation (comme la plupart des routes départementales), ceux qui ont un risque d’accident élevé, ou les espaces comme les arrêts de bus desservis, restent éclairés. 

     

    D'autres solutions pour contribuer à réduire les impacts sans éteindre

    Pour les communes qui font le choix de conserver leur éclairage public l'été pour diverses raisons, les maires ont sollicité l'expertise des électriciens de Lacq-Orthez afin de tout de même agir à leur échelle. Ensemble, ils ont travaillé pour diminuer l’intensité des lanternes, une solution qui permet de contribuer à protéger la biodiversité - bien que dans une moindre mesure par rapport à l'extinction totale - et aux habitants qui doivent se déplacer, de bénéficier d'éclairage.

     

    En complément de toutes ces mesures, la couleur de l'ensemble du parc de lanternes est aujourd’hui légèrement orangée (pas plus de 2 700 K) et diffuse peu de longueur d'onde bleue à laquelle les espèces nocturnes sont très sensibles, contrairement aux longueurs d'ondes rouges. Ce qui permet à l'éclairage d'être plus respectueux de la faune et de la flore, tout en assurant un confort satisfaisant à tous.