Alain Bouchecareilh, Vice-président de la CCLO

En février dernier, Alain BOUCHECAREILH, Vice-Président de la communauté de communes de Lacq-Orthez délégué à la collecte et au traitement des déchets, nous expliquait le choix politique de la CCLO d’assurer une même qualité de service à l’ensemble des habitants du territoire.
Aujourd’hui, il revient vers nous pour nous parler de la volonté de la collectivité à rendre plus performant le tri de nos déchets. Explications.
  

 

Pourquoi de nouvelles consignes de tri ?

Car la CCLO fait partie des 162 collectivités à avoir été retenue par Eco-Emballages pour étendre sa capacité à trier. Aujourd’hui, il faut savoir que seuls 24 % des emballages plastiques jetés sont recyclés en France et il est vrai que nous ne sommes pas nombreux à mettre en place ce type de collecte dans les Pyrénées-Atlantiques. Il n’y en a aucun dans les Landes ni en Gironde. Toutefois, même grande, notre volonté n’aurait pas pu conduire à la sélection de notre dossier sans la construction du deuxième centre de tri de Sévignacq auquel la CCLO confie le tri des déchets recyclables. Ce dernier a augmenté non seulement sa capacité de tri mais aussi a adapté son process à tous les plastiques.
Concrètement, tous les emballages plastiques sont désormais collectés dans le bac à couvercle jaune dans lequel on jette déjà bouteilles et flacons en plastique, emballages métalliques, papiers, briques alimentaires et petits cartons.
En savoir plus sur les consignes de tri 

Pensez-vous que la population est prête à modifier ses habitudes ?

Je pense que oui. Nous, élus et techniciens de la CCLO, sensibilisons au quotidien la population ; dans la presse et surtout sur le terrain. Notre ambassadrice du tri se déplace dans les écoles, sur les marchés et se rend disponible pour informer les usagers qui en font la demande auprès de la CCLO. Pendant la semaine européenne de réduction des déchets, elle a assuré par exemple des actions de sensibilisation sur les principaux marchés du territoire en rappelant les enjeux du tri et en annonçant les changements de consignes aux usagers.
Et puis, aujourd’hui, les gens sont sensibles aux questions qui touchent l’environnement et plus particulièrement le réchauffement climatique. Or, en utilisant la matière recyclée, on évite de puiser dans les sols les ressources nécessaires à la fabrication des matériaux, on limite les pollutions dues à l’extraction, au transport et au traitement des ressources naturelles et on économise de l’énergie liée à ces différentes étapes.
Autre enjeu de taille pour les collectivités et les contribuables, le coût du traitement des déchets. On sait aujourd’hui que le coût de collecte et de traitement est de 13€ par habitant pour les emballages recyclables alors qu’il est de 47€ pour les ordures ménagères. L’intérêt de trier n’est donc plus à démontrer.

 

Si on regarde un an en arrière, peut-on dire que nous sommes sur la bonne voie en termes de tri ?

Oui, sans aucun doute. Notre production en termes d’ordures ménagères a baissé de 5kg par habitant et 66% de nos emballages sont recyclés soit 45kg par habitant et par an. A titre de comparaison, sur le territoire national ces chiffres sont respectivement de 67% et 46 kg par habitant et par an. Bien sûr, la marge de progression reste grande puisque l’objectif du Grenelle est de 75%, soit 51kg par habitant et par an.
Depuis avril 2015 et l’harmonisation des collectes, les quantités d’emballages recyclés ont augmenté et les sacs à ordures ont diminué : pour les emballages recyclables, nous enregistrons 42kg par habitant contre 38 kg par habitant en 2014, pour les emballages en verre, 29kg par habitant contre 27,5kg par habitant en 2014 et pour les ordures ménagères, 214 kg par habitant contre 221 kg par habitant en 2014.
On peut raisonnablement espérer que l’extension des consignes de tri permettra rapidement une augmentation de 10 % du tonnage d’emballages recyclés.

 

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