Thierry Laod, salarié du CCSTI Lacq Odyssée et Patrice Laurent, vice-président de la CCLO et maire de Mourenx.

Solidaires dans la lutte contre le Covid-19, les fablabs de Lacq-Odyssée, à Mourenx, et de la Fab’Brique, à Sauveterre-de-Béarn, se sont lancés dans la production de 2500 visières de protection anti-projections, en partenariat avec les communautés de communes de Lacq-Orthez (CCLO) et du Béarn des Gaves. Créées selon le modèle développé par Cap Sciences en collaboration avec le CHU de Bordeaux, ces visières seront distribuées au personnel soignant du Béarn et de la région.

A l’initiative du projet, les deux fablabs, installés dans des locaux de leurs communautés de communes respectives (le MI[X] à Mourenx et la Station à Sauveterre-de-Béarn), ont sollicité l’appui des élus intercommunaux.

La CCLO a ainsi financé l’achat des matières premières nécessaires, à hauteur de 3500 €, et organisé la distribution des visières en contactant l’agence régionale de santé (ARS) des Pyrénées-Atlantiques. Alors que les initiatives de particuliers se multiplient pour produire ce type de matériel, l’ARS a salué cette arrivée massive de visières béarnaises, au regard des besoins urgents toujours recensés. Dans un souci de solidarité régionale partagé par les élus et les équipes des fablabs, les visières seront distribuées dans toute la Nouvelle-Aquitaine, au plus près des besoins.

Sous le pilotage du centre de culture scientifique, technique et industrielle Lacq-Odyssée (labellisé Fablab solidaire par la fondation Orange), la production a démarré depuis quelques jours. Durant le week-end de Pâques, les bénévoles de la Fab’Brique ont produit plus de 300 visières, tandis que le personnel de Lacq-Odyssée s’est engagé à en produire 2000 dans les prochaines semaines. Une première livraison est déjà prévue d’ici au 20 avril.

Pour parler technique, ces visières sont réalisées en découpe franche au laser, pour éviter toute porosité des éléments et faciliter leur désinfection et leur réutilisation. Abouti suite à des améliorations successives suggérées par les praticiens hospitaliers, le modèle, surmonté d’une casquette, protège l’ensemble du visage jusqu’au sommet du crâne. Utilisée en complément d’un masque, cette visière évite l’exposition directe des muqueuses et des yeux aux projections de gouttelettes provenant de patients potentiellement infectés. Elle empêche également celui qui la porte de se toucher le visage.