La transition énergétique passera par la chimie. Patrice Bernos et Patrice Gaillard, respectivement directeur de Chemparc et de la plateforme CANOË, en sont certains. Avec l’appui des pouvoirs publics et notamment de la CCLO, ils comptent en faire la preuve avec la collaboration de partenaires privés de la région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes et au-delà. « Nous allons créer une plateforme d’expérimentation et de démonstration qui permettra aux chimistes du bassin industriel de tester in situ les matériaux sortis de leurs laboratoires » détaille Patrice Bernos.Dans un premier temps, c’est avec les chercheurs de la plateforme CANOË que se concrétisera ce projet.
Éoliennes et panneaux solaires
En partenariat avec le vendéen Eolys, spécialiste des turbines domestiques, Chemparc envisage d’installer une éolienne au mât basculant sur laquelle, progressivement, seraient installées des pales en matériaux composites recyclables, le champ de recherche de CANOË. Car l’objectif est bien là : concevoir des matériaux aux performances égales, voire supérieures, mais recyclables.
Au fur et à mesure que de nouveaux partenaires s’agrégeront au projet, un parc photovoltaïque, pour y tester des panneaux solaires recyclables et un laboratoire de stockage d’énergie compléteront la plateforme. Située sur un terrain de 5 500 m2 derrière le bâtiment de Chemstart’up, elle n’a à ce jour aucun équivalent sur le territoire Français.
La « ferme du futur »
Dans un deuxième temps, une « ferme du futur » permettra d’expérimenter des robots alimentés par l’énergie produite par les éoliennes et les panneaux solaires. Ici, des robots participeront à faire avancer la recherche sur la réduction des produits phytosanitaires dans le monde agricole. Pour lutter contre le taupin du maïs, ils effectueront une dépose automatisée de phéromones, procédé développé par le laboratoire M2I Développement, installé à Chemstart’up.
Ce projet pourrait se concrétiser courant 2017.